Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 20:23

Voilà un titre provocant, un titre accrocheur ( il parait qu'il faut pour avoir des lecteurs... ), du niveau de la presse people. Qu'est ce que je veux dire par là ?

 

Par secondaires je ne veux pas dire qu'il s'agit de problèmes peu importants, surtout pas. Non je veux dire qu'il s'agit de problèmes qui découlent d'un autre, d'un problème "primaire" donc et que vouloir les résoudre est voué à l'échec si l'on ne s'attaque pas à lui, le problème primaire, le chômage bien sûr. Au sens du BIT il y a 2,6 millions de chômeurs en France métropolitaine et 3,3 millions qui ne travaillent pas et qui souhaitent travailler. 3,3 millions de personnes qui ne cotisent pas, ni pour la retraite, ni pour la Secu. 3,3 millions de personnes qui ne payent pas d'impôts sur le revenu. Rien que diviser ces chiffres par deux permettrait de faire entrer pas mal d'argent dans les caisses sans parler de l'impact sur le niveau de pauvreté ( l'INSEE vient de nous annoncer 13% de la population en-dessous du seuil de pauvreté ).

 

Mais réduire le chômage est très compliqué, pour preuve le nombre de gouvernement qui depuis 35 ans se sont cassés les dents sur ce problème. c'est beaucoup plus facile de réduire les taux de remboursement de la CNAM, de repousser l'âge de départ à la retraite, de supprimer des niches fiscales*. Cela nécessite d'arriver à inverser la machine : aujourd'hui les revenus du capital sont de plus en plus importants et ceux du travail de moins en moins, plus dargent pour les actionnaires et moins pour les salaires. Il faudrait arriver à inverser la tendance, sacré défi, alors le gouvernement actuel comme beaucoup avant lui, préfère aller vers la facilité de réformes soit-disant miracle qui ne sont que des bouts de ficelle qui tienne au mieux le temps d'un mandat.

 

Et au-delà même du chômage c'est la place du travail dans notre société et ( n'ayons pas peur des mots ) la répartition des richesses qu'il faudrait revoir. Il semblerait que notre société n'ait pas besoin de plus de travailleurs pour produire les biens qui lui sont nécessaires, on n'a pas besoin de plus de travailleurs ! A partir de là il faudrait se demander si la position central du travail a encore un sens, s'il est toujours justifié de conditionner une place normale dans la société par le fait de travailler. Mais c'est là une question plus que complexe...

 

-----------------------------

* ce n'est certainement pas une mauvaise idée de réduire les niches fiscales il faut juste voir lesquelles passent à la casseroles.

 

Liens :

L'enquête de l'INSEE sur le niveau de vie en 2008 http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1311

Les taux de chômage en France http://www.insee.fr/fr/themes/info-rapide.asp?id=14

 

Partager cet article
Repost0
20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 21:35

Il y a eu beaucoup de mouvement cet été dans le monde politico-médiatique. Cela a commencé avec l'éviction de Porte et Guillon de France Inter, les affaires Bettencourt, puis Woerth-Bettencourt, puis Woerth tout court, véritable fil rouge de l'été, ensuite le braquage d'Uriage, les soirées chaudes de la Villeneuve et le discours de Grenoble, la polygamie et les expulsions de Roms. Avec tout ça la réforme des retraites est presque passée au second plan et celle des collectivités locales a été carrément sortie des médias.
 
Ce qui ressort de tous ces évènements c'est que les politiciens agissent en fonction de l'opinion publique et non en fonction de leurs convictions. Ce n'est pas une grande nouveauté me direz-vous. C'est vrai mais il me semble que ce phénomène atteint un niveau jamais atteint. De plus 
cette opinion publique est manipulée ou plutôt emportée par le courant créé par les médias. Ceux-ci n'imposent pas consciemment une opinion ( ou très rarement ) mais par leur recherche de l'audience et pour cela leur façon de draguer le public en jouant sur les émotions les plus faciles ils l'orientent dans le sens de la facilité, des idées pré-conçues qui flattent les instincts les plus bas de l'être humain. 
 
Ainsi le gouvernement mène une politique en réponse à des faits divers dépourvue de plan d'ensemble. Les annonces chocs des Ministres de premières lignes ( Besson, Hortefeux ) se succèdent pour séduire une part de l'électorat.
Ensuite M. Sarkozy tempère - un peu - ces annonces pour rassurer son électorat plus traditionnel tout en restant dans une ligne dure qui réveille l'odeur nauséabonde d'un populisme disparu depuis les années 30.

 

Quand à l'opposition elle patauge en essayant de répondre au coup par coup sans réel succès.

 

Ce qui est rassurant c'est qu'il semblerait que cela ne fonctionne pas très bien au vu des côtes de popularité de tout ce petit monde. Mais on en arrive au paradoxe que celuie qui est le plus populaire est celui qui ne dit rien et ne fait rien : Strauss-Khan. Chirac avait aussi en son temps utilisé ce paradoxe.

Partager cet article
Repost0
9 décembre 2008 2 09 /12 /décembre /2008 20:25

Je vais aller un peu contre l'opinion générale et peut-être mettre en colère certains d'entre vous. Je pense que la hausse des  matières premières alimentaires est une bonne chose.

Je m'explique.

Pour cela je voudrais d'abord citer Jean-françois Narbonne, spécialiste de l'AFSSA ( Agence française de sécurité sanitaire des aliments ) lors d'un chat organisé par Le Monde au sujet de la sécurité alimentaire :

"Il est évident que la course suicidaire de notre société aux prix les plus bas favorise l'introduction de produits non conformes ou frauduleux. Quand on ne veut plus payer le prix d'une protéine, on introduit une substance chimique peu chère qui simule la présence de protéine. C'est le cas de la mélamine.
Ou quand on ne veut plus payer le prix normal d'une matière grasse, on introduit une partie d'huile de moteur pour baisser le prix."

A la suite des terribles privations de la Seconde guerre mondiale la suffisance alimentaire est devenue une priorité pour les pays européens qui ont développé de façon massive une agriculture intensive. Dans un premier temps cela a en effet permis d'assurer une alimentation plus abondante et d'éloigner de cette façon les problèmes de malnutrition de l'Europe. Mais cela s'est transformé en une vraie "course à l'armement" à grand coup de pesticides, d'engrais et de comportements aberrants qui ont débouchés entre autre sur la crise de la vache folle. Cette évolution s'est faite sous la pression de plus en plus  forte de l'opinion publique qui voulait dépenser moins pour se nourrir.

En effet la part de l'alimentation dans le budget des  ménages est en baisse constante. Les gens veulent payer de moins en moins cher ce qui est pourtant un besoin fondamental. Comme l'explique Jean-Pierre Narbonne cela entraine mécaniquement une baisse de la qualité des produits alimentaires qui peuvent même devenir dangereux. Il me semble donc que nous  devrions être prêts à dépenser plus pour notre nourriture car il s'agit d'un élément primordial de notre existence, bien plus que nos télés, téléphones portables, ordinateurs ou voitures.

Vous allez me dire "oui mais cela va affamer les pays du sud qui ont du mal à assurer l'alimentation de leur population". Pas forcément. En effet certains de ces pays qui sont des producteurs de matières premières alimentaires pourraient tirer bénéfice d'une hausse des prix. De plus je ne crois pas que les cours mondiaux des produits alimentaires soient la vraie cause des problèmes de malnutrition de ces pays. Il me semble que la cause principale est la destruction de leur agriculture vivrière en particulier sous la pression des grands semenciers et des grands groupes agro-alimentaires qui orientent ces pays vers des mono-cultures comme le  coton, le soja pour l'alimentation du bétail occidental ou le colza pour les bio-carburants.

Partager cet article
Repost0
8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 21:45

Je viens de lire un truc dans un blog qui m'a bien fait marrer. Enfin quand je dis marrer...

Ce blogueur / blogueuse ( je ne sais pas  ) trouve que les gens autour de lui, quelque soit leurs opinions politiques, commencent à s'apercevoir des atteintes aux Droits de l'Homme qui se multiplient en France. Nous assisterions "à une vraie prise de conscience".

Peut-être. Mais à mon avis c'est plus une petite brise passagère qu'un ouragan. Je pense que la plupart des gens s'en foutent totalement parce qu'ils ne sentent pas concernés, tant qu'ils ont leur télé, leurs séances grandes surfaces et leurs séances shopping, le reste leur passe totalement au-dessus de la tête parce que tout est fait ( et bien fait malheureusement ) pour qu'ils ne réfléchissent pas et pour que toutes ces atteintes aux Droits de l'Homme leur apparaissent comme des mesures pour assurer leur sécurité.

Les deux dernières élections présidentielles** ont été des exemples flagrants de manipulation, non plutôt d'orientation des opinions publiques. Combien de personnes avez-vous entendu dire depuis le 7 mai 2007 : "J'ai voté pour Sarkozy mais si j'avais su... " ? Comment pouvaient-ils ne pas savoir après toutes les turpitudes de celui qui est devenu notre Président depuis ses débuts dans les jupes de Pasqua et Balladur ?



----------------------------
** Les élections précedentes pourraient probablement être du même genre mais mon age ne me permet pas d'avoir le recul nécessaire les concernant.

Partager cet article
Repost0
5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 17:25

Encore un petit coup contre  le prestige de mes grands amis économistes.

J'ai acheté le premier numéro d'une revue nommée Books qui offre une vision de l'actualité à travers les livres  et les  écrivains. Dans ce numéro il y a un dossier sur l'impact de l'effet Panurge sur la crise actuelle où j'ai découvert les thèses des économistes comportementalistes qui remettent en cause la rationalité des comportements dans le domaine économique, thèses que je trouve particulièrement intéressantes. Puis une interview  de deux économistes "classiques" expose le point de vue inverse. L'un d'entre eux, Pierre Lemieux, professeur associé à l'université du Quebec, déclare -- c'est à cela que je voulais en venir -- :

"Malgré ce que tout le monde répète sans vérifier, la tendance nette des deux, trois ou quatre dernières décennies a été à l'alourdissement de la réglementation financière. Pour ne citer qu'un chiffre : depuis 1960, les budgets des organismes réglementaires américains dans ce domaine ont été multipliés par douze en dollars constants !"

Voilà un exemple typique d'idée qui est assenée comme une vérité et qui semble être etayé sur un argument solide mais qui n'est en réalité que du vent.

Depuis 1960 il est dépensé douze fois plus d'argent pour la réglementation financière. Soit, mais je suis désolé pour Monsieur Lemieux cela ne veut en rien dire que le domaine financier est plus réglementé aujourd'hui qu'en 1960. En effet :

1 - Une augmentation de la dépense peut tout simplement s'expliquer par une augmentation du coût d'un service qui reste le même.

2 - Monsieur Lemieux nous dit que les budgets des organismes réglementaires américains ont été multipliés par douze mais il ne nous dit pas quelle a été la progression de la taille des marchés financiers depuis 1960. Si le nombre et la complexité des transactions financières a également été multiplié par douze sur la même période on ne peut pas dire qu'il y a plus de contrôle aujourd'hui. Et il n'y a aucun doute que ce nombre de transactions financières a très fortement augmenté depuis 1960.

3 - Et enfin ce n'est pas parce que plus d'argent est dépensé pour la réglementation qu'elle est plus efficace !

On retrouve ce genre de phrases qui semblent inattaquables dans tous les discours, ceux des économistes, des hommes politiques, des chefs d'entreprises, c'est un phénomène très dangereux qui est redoutablement efficace pour abuser les naïfs.

Je vous rappelle le tristement célèbre "travailler plus pour gagner plus" dont la gauche a été incapable de dévoiler l'absurdité.


------------------

Le site du magazine books : http://booksmag.fr/




Partager cet article
Repost0
27 novembre 2008 4 27 /11 /novembre /2008 17:17

Ce matin dans le journal sur France Inter il y avait un reportage sur les discussions en cours à l'Assemblée Nationale au sujet du travail le dimanche. Des salariés favorables à cette mesure se sont regroupés et ont formés une Confédération Générale des Salariés du Dimanche ( CGSD ) dont la Présidente, Sophie Hurel, était interviewée ce matin. Je vous retranscris ses paroles.

 

"Je suis en couple avec quelqu'un, j'ai un loyer à payer, j'ai une voiture à payer, j'ai bien sûr tout ça à faire donc j'ai besoin d'argent pour pouvoir le faire. On est payé plus le dimanche qu'un autre jour de la semaine. Moi honnêtement je gagne 1200 euros par mois. En plus ça me fait 200 euros net par  mois."

"On impose pas à tous les français de travailler tous les dimanches. On veut que ceux qui le veulent travaillent le dimanche."

"Cette confédération sert à ce que les salariés du dimanche soient entendus. C'est à dire qu'avant on n’était pas entendu, on pensait que c'était les patrons qui nous forçaient à parler dans la rue, ce qui n'est pas le cas."

 

Et au sujet des syndicats :

 

"Ils sont plus dépassés, ils restent dans l'époque début du siècle, où le dimanche c'était le dimanche dominical, on va tous à l'Eglise, on reste en famille, ce n'est plus le cas maintenant, on est un pays laïc, le dimanche les gens en ont besoin pour faire les boutiques en famille parce que en semaine ils ne peuvent pas le faire."

 

Ce que j'en pense.

 

Il est tout d'abord tout à fait naïf de croire que le travail du dimanche pourrait être basé sur le volontariat. Bien sûr c'est ce que dirait cette hypothétique loi mais nous savons très bien qu'il existe de nombreux moyens de pression pour un employeur. Que pourra faire un salarié quand son responsable lui dira qu'il doit venir travailler le dimanche en lui faisant comprendre les conséquences d'un refus ( pas d'augmentation, pas de primes, stagnation de la carrière, manque de solidarité avec les autres employés, etc... ) ?

 

Non, il n'y a aucune connotation religieuse à s'opposer au travail le dimanche. Il n'y a pas que la messe le dimanche. Il y a d'abord bien sûr la vie familiale, c'est la seule journée que parents et enfants peuvent passer ensemble, mais c'est aussi une journée importante de socialisation. Le dimanche c'est les manifestations sportives, les rencontres entre amis, etc... Si le travail se généralise le dimanche, il n'y aura plus de jour de repos commun à tous où les gens pourront se rencontrer. Demander aux professions qui sont déjà concernées par le travail dominical comme dans la fonction hospitalière ou l'hôtellerie ce qu'est leur vie. Ils ne peuvent avoir de contact que parmi les gens de leur profession qui ont les mêmes rythmes qu'eux.

 

Et bien sûr l'aberration du gagner plus ! Que nous dit Sophie Hurel ? "Mon employeur me verse un salaire de misère, ma solution pour vivre décemment c'est travailler le dimanche pour gagner plus !" Au lieu de me révolter contre celui qui m'exploite ( oui, oui, je sais, ça fait gauchiste attardé de dire cela ) j'entre encore un peu plus dans son jeu en accentuant encore un peu plus mon aliénation à son égard.

 

 

Cette confédération est une aubaine pour le gouvernement et les grandes entreprises qui veulent ce travail le dimanche. Ce qui m'amène à émettre plusieurs hypothèses.

 

La première c'est que la propagande du "travailler plus pour gagner plus" est très efficace. Les salariés n'ont même plus conscience du retour de leur conditions de travail vers le XIXéme qui s'opèrent peu à peu, ils l'encouragent même étant convaincus que cela leur est bénéfique.

 

La seconde. Sophie Hurel est jeune, 25 ans, hôtesse d'accueil dans une grande surface. Où sera-t-elle dans 6 mois ? Dans un service de communication d'un ministère ou de l'UMP ?

 

Je ne sais pas laquelle de ces deux hypothèses est la moins pitoyable.

 

 

----

 

Lien vers le journal de France Inter, l'interview est au milieu ( si ça marche... ) :

 

Lecture journal 07h30
Partager cet article
Repost0
20 novembre 2008 4 20 /11 /novembre /2008 19:47

... parce que je préfère ne pas pleurer.

 

Alors que l'économie nous est présentée comme une "science" nous assistons à des changements d'avis permanents.

 

Il y a 6 mois le pétrole était au plus haut c'était une catastrophe, il est mainetant bas et c'est encore une catastrophe.

 

Il y a 6 mois l'euro était au plus haut c'était très mauvais pour l'économie européenne, aujourd'hui il baisse et c'est encore mauvais pour l'économie européenne.

 

Il y a 6 mois on nous disait que l'inflation était une plaie, aujourd'hui les prix à la consommation semblent baisser et ces messieurs les économistes y trouvent également des inconvénients qui nous poussent vers le désastre.

 

Ces économistes qui trouvent des explications "logiques" à tout évènement sont pourtant toujours incapables de nous prévenir de l'imminence d'une crise, comme celle d'une période de croissance. Ils ne savent que trouver des explications plus ou moins fumeuses après coup.

 

"Le rire est le propre de l'homme" alors je préfère en rire même si ces économistes, ces spécialistes sont les principaux conseillers de nos dirigeants qui ne prennent aucune décision sans leur aval.

 

Partager cet article
Repost0
19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 12:53

Les constructeurs automobiles américains demandent une aide financière à l'Etat américain. Carlos Ghosn en appelle également à l'Etat français pour venir en aide à Renault. Ces -- très -- grandes entreprises lorsqu'elles vont bien, lorsque le marché est porteur font pression pour que la présence de l'Etat soit la plus réduite possible, pour que les taxes auxquelles elles sont assujetties soient les plus faibles possible, bref pour faire leur vie avec le moins de contraintes possibles. Mais dès que le marché se dégrade, dès que leur stratégie de développement aberrante les place face à des difficultés importantes elles en appellent à l'Etat en faisant un chantage au chômage. Il s'agit d'entreprises tellement grosses, qui font vivre une telle quantité de sous-traitants, qui représentent une telle quantité d'emplois directs ou indirects que l'impact de leur santé sur l'économie entière du pays oblige l'Etat à renflouer leur caisse pour ne pas être confronté à des dizaines de milliers de licenciements.


Mais il ne faut pas s'y tromper avec un tel comportement c'est les principes même du capitalisme que ces entreprises enfreignent.
En effet le capitalisme est basé sur un échange de "bons procédés" : les salariés fournissent leur force de travail aux entreprises qui en échange leur donnent un salaire qui leur permet d'acheter les produits que fabriquent les entreprises. L'Etat est là en tant qu'arbitre pour que l'équilibre entre les deux entités entreprises et salariés soit conservé, pour cela chacune de ses entités reverse une partie de ses revenus à l'Etat pour qu'il ait les moyens de remplir sa mission. Or là nous sortons de cet équilibre car une des entités, les entreprises, rompt cet équilibre en trichant pour réduire sa contribution aux dépenses de l'Etat, en réduisant au maximum les salaires et en cherchant à s'émanciper de l'action régulatrice de l'Etat, elle ne veut profiter que des avantages du système sans répondre à ses contraintes. Mais par là elle fragilise tout le système car les 2 autres entités perdent de cette façon les moyens de remplir correctement leur tâche c'est à dire contribuer au bon fonctionnement des entreprises. Pour résumer les entreprises scient la branche sur laquelle elles sont assises, au début ça leur rapporte mais au bout d'un moment la branche casse.



Et j'insiste bien sur le fait que ce n'est pas là un discours "communiste" pour remettre en cause le système capitaliste, non ce que je dis c'est que certaines très grandes entreprises en voulant enfreindre les principes de base du capitalisme sont en train de détruire totalement ce système. 

Partager cet article
Repost0
16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 11:15

Un incendie fait rage depuis vendredi dans la périphérie de Los Angeles. 500 maisons auraient été détruites. Voilà une solution pour se débarrasser des maisons achetées  avec des crédits subprime que les propriétaires ne peuvent plus payer !



Oui, oui, je sais, c'est méchant et cynique.

Partager cet article
Repost0
10 novembre 2008 1 10 /11 /novembre /2008 17:25

En ce moment on nous rabat les oreilles avec la crise économique qui arrive, conséquence de la crise financière. Mais est-ce que la crise financière a réellement impacté l'économie réelle ( cette expression me sidère... ) ? Et même est-ce qu'il y a réellement crise économique ?

Je m'explique.

Les deux secteurs les plus touchés par ce début de crise sont l'immobilier et la construction automobile.

Après plusieurs années de hausse totalement déraisonnée les prix de l'immobilier ont commencé à stagner il y a 1 an -- donc avant la crise financière --, il y a moins de transactions et les biens restent plus longtemps dans la vitrine  des agences avant de trouver preneur. Il faut également souligner que le marché de l'immobilier a une forte inertie. L'achat d'une maison ne se fait pas en cinq minutes, un changement d'attitude des acheteurs ou des vendeurs ne se ressent que plusieurs mois après. Le début de la "crise" de l'immobilier date plutôt d'il y a un an et demi et sa cause est tout simplement des prix trop élevés, il y a eu moins d'acheteurs car moins de monde avait les moyens d'acheter.
On peut également se dire qu'une baisse des prix de l'immobilier serait une bonne chose car il me semble qu'il y a un consensus pour dire qu'ils étaient montés trop haut.

De la même façon les constructeurs automobiles ont commencé à avoir des problèmes bien avant l'été et la crise financière en partie à cause du prix très élevé du pétrole qui ne donnait pas vraiment envie de prendre sa voiture.

Et la grande distribution, autre grand secteur ? Je pense qu'il ne vous a pas échappé que depuis à peu près deux ans on nous fait rentrer dans le crâne à grands coups de discours, d'émissions radio et télé et de slogans choc que notre pouvoir d'achat est en chute libre. Il faut croire que nous en sommes convaincus puisque maintenant nous rechignons à consommer. Personnellement j'ai quelques doutes, non pas sur la baisse mais sur son ampleur.
On arrive là à ma deuxième question. Est-ce qu'il y a réellement une crise économique ? N'est ce pas plutôt qu'à force de nous raconter que nous n'avons plus de pouvoir d'achat, que la crise financière est une catastrophe, que des milliards à la pelle disparaissent dans les trous des corbeilles boursières ( ce qui à vrai dire ne concerne pas vraiment le salarié lambda ), que les entreprises sont au bord du gouffre car les banques ne voudraient plus leur accorder de prêt, bref à force de nous répéter que tout va mal, ne commençons nous pas à en être convaincus ?
Je crois qu'il y a un énorme "buzz" -- pour parler moderne -- qui est en train de transformer un ralentissement de la croissance (**) en très grosse crise.

Peut-être que je me trompe totalement mais il me semble quand même que ce que je raconte n'est pas sans fondement.

-----------------

(**) Ralentissement de la croissance qui est plutôt une bonne chose car il permet la baisse des matières premières en particulier alimentaires, ça fait peut-être perdre des points à la croissance mais ça devrait -- peut-être -- permettre à un peu plus de monde sur la planète de manger à sa faim. L'économie n'est pas ( ne devrait pas être ) l'élément central de l'humanité.

Partager cet article
Repost0